Dernières actualités avec #Donald Trump


Le Parisien
17 minutes ago
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Droits de douane américains : la Normandie plus exposée que d'autres régions françaises
Il est encore difficile de mesurer avec précision les conséquences des nouvelles menaces de Donald Trump pour l'économie française. Le président américain a annoncé ce samedi l'imposition de droits de douane de 30 % pour le Mexique et l'Union européenne à compter du 1er août. La mesure n'épargnera pas la France, dont les exportations en 2024 vers les États-Unis représentaient 48,5 milliards d'euros, selon un rapport des douanes françaises. Mais toutes les régions de l'Hexagone ne sont pas logées à la même enseigne dans cette guerre commerciale. Dans une récente étude, l'Insee avait déjà souligné la disparité des zones concernées, en lien avec les activités les plus génératrices d'exportations outre-Atlantique. Il s'agit de départements concentrant les entreprises liées au secteur aéronautique (Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Seine-et-Marne), naval (Loire-Atlantique), la production de vins et spiritueux (la Marne pour le champagne et les Charentes pour le cognac), l'industrie chimique, pharmacie (Eure, Seine-Maritime, Somme, Bas-Rhin, Drôme). Dans une note publiée le 10 juillet, l'institut pointe l'exposition particulière d'une région française : la Normandie, jugée plus vulnérable que les autres face à l'application de surtaxes douanières aux États-Unis sur les produits importés d'Europe. Elle fait en effet partie, avec le Grand Est et les Pays de la Loire, des trois territoires où les exportations en biens vers les États-Unis représentent plus de 2000 euros par salarié et par an. S'appuyant sur des chiffres de 2022, l'Insee souligne aussi la spécificité de la région normande. C'est la seule de France métropolitaine dont les marchandises ont pour première destination les États-Unis. En 2022, il s'est exporté près de 11 milliards d'euros de biens depuis le sol normand (céréales, produits chimiques…) dont plus d'un milliard vers le pays de Donald Trump (9,4 %). La région, connue pour la douceur de son climat, exporte principalement des céréales , notamment vendues sur le marché chinois. Le marché américain, lui, est davantage preneur de boissons alcoolisées distillées , telles que le Calvados. Elles représentent 22 % du total des exportations normandes vers le sol américain. Viennent ensuite des produits chimiques, telles que les préparations antidétonantes ou des additifs pour huiles minérales, des préparations et conserves à base de fruits et légumes, ou encore des produits manufacturés, instruments et fournitures à usage médical et dentaire.


Le Parisien
11 hours ago
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« Ce niveau de taxe, ce serait du jamais-vu » : pourquoi Donald Trump relance la guerre commerciale
Le service courrier de la Maison-Blanche a eu du travail en cette fin de semaine. Ce sont environ vingt lettres qui sont parties du bureau de Donald Trump entre vendredi 11 et samedi 12 juillet pour signaler aux partenaires commerciaux des États-Unis que les tarifs douaniers allaient être relevés dès le 1er août. Les deux dernières sont arrivées ce samedi sur le bureau de l'Union européenne (UE) et sur celui du Mexique. Ces deux gros partenaires économiques ont eu le droit au même traitement : 30 % de droits de douane à partir du 1er août .


Le HuffPost France
14 hours ago
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Droits de douane : l'UE prépare ses « contre-mesures » après la surenchère de Trump
DOUANE - Même si les discussions restent ouvertes, le temps est à la préparation des contre-mesures. Quelques heures après l'annonce de Donald Trump d'imposer 30 % de droits de douane à l'Union européenne, les dirigeants européens ont exprimé leur désapprobation ce samedi 12 avril. « Imposer des droits de douane de 30% sur les exportations de l'UE perturberait les chaînes d'approvisionnement transatlantiques essentielles, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l'Atlantique », a dénoncé dans un communiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, tout en déclarant que l'UE souhaitait toujours parvenir à un accord commercial avec Washington. Ursula von der Leyen a insisté sur le fait que « peu d'économies dans le monde égalent le niveau d'ouverture de l'Union européenne et son respect des pratiques commerciales équitables ». « L'UE a constamment privilégié une solution négociée avec les États-Unis, reflétant notre engagement en faveur du dialogue, de la stabilité et d'un partenariat transatlantique constructif », a-t-elle encore déclaré. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août, a indiqué Trump dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social. « Accélérer la préparation de contre-mesures crédibles » « Nous restons prêts à poursuivre le travail vers un accord d'ici le 1er août. Dans le même temps, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l'UE, y compris l'adoption de contre-mesures proportionnées si cela s'avère nécessaire », a-t-elle ajouté. De son côté, Emmanuel Macron a exprimé sur X la « très vive désapprobation » de la France et a appelé l'UE à « défendre résolument les intérêts européens ». Il invite notamment la Commission européenne à « accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l'ensemble des instruments à sa disposition », « si aucun accord n'était trouvé d'ici le 1er août ». Faisant valoir que l'UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines « sur la base d'une offre solide et de bonne foi », Emmanuel Macron a affirmé qu'il revenait « plus que jamais à la Commission d'affirmer la détermination de l'Union à défendre résolument les intérêts européens ». « La France soutient pleinement la Commission européenne dans la négociation qui va s'intensifier, pour parvenir à un accord mutuellement acceptable d'ici le 1er août, afin qu'il reflète le respect que se doivent des partenaires commerciaux comme l'Union européenne et les États-Unis, aux intérêts partagés et aux chaînes de valeur intégrées », a encore écrit le chef de l'État. Une « riposte proportionnée » Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d'une « une riposte proportionnée » française, notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n'arrive pas à un « accord équitable » avec Washington. « Il s'agit maintenant pour l'UE, dans le temps qui lui reste, de négocier de manière pragmatique une solution avec les États-Unis qui se concentre sur les principaux points de conflit », a dit Katherina Reiche, la ministre allemande de l'Économie, dans une déclaration transmise par courriel. « La Commission européenne (chargée des négociations au nom des 27 États membres de l'UE, ndlr) a notre soutien dans cette approche », a-t-elle dit, ajoutant : « une issue pragmatique à ces négociations doit être obtenue rapidement » Des diplomates ont indiqué qu'une réunion non programmée des ambassadeurs des 27 pays de l'UE avait été convoquée à Bruxelles pour dimanche après-midi afin de discuter de la dernière initiative de Trump Le tarif douanier pour l'UE est nettement plus élevé que la taxe de 20 % dévoilée par Donald Trump en avril. L'UE a préparé des droits de rétorsion sur des produits américains d'une valeur d'environ 21 milliards d'euros après que Trump a également imposé des tarifs distincts sur les importations d'acier et d'aluminium plus tôt cette année. Ils sont pour le moment suspendus jusqu'au 14 juillet. Les responsables européens n'ont pris aucune mesure pour prolonger cette suspension mais ils pourraient le faire rapidement si nécessaire, note l'AFP.


Le Figaro
15 hours ago
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Droits de douane à 30% : «C'est une folie tarifaire !»
ENTRETIEN - L'économiste Antoine Bouët est persuadé d'un «coup de bluff» de la part du président des États-Unis, qui semble ainsi vouloir «accélérer le dénouement des négociations» avec l'Union européenne. Antoine Bouët est économiste. Depuis le 1er octobre 2022, il est directeur du Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) et est également professeur d'économie à l'Université de Bordeaux. LE FIGARO. - L'annonce de Donald Trump de l'imposition de droits de douane de 30% pour l'Union européenne fait vivement réagir. Était-elle prévisible ? Publicité Antoine BOUËT. - Oui et non, parce que si l'on s'en tient à ses propos tenus la semaine dernière, le président des États-Unis avait annoncé que les négociations étaient en cours. Et en même temps, voilà, c'est Donald Trump et il avait déjà annoncé des surcharges tarifaires sur pas mal de pays ces derniers temps : le Japon, la Corée du Sud... Il a annoncé aussi des nouveaux tarifs sur le cuivre. Ce qui devient complètement incohérent parce que si on veut faire du protectionnisme, il ne faut surtout pas le faire sur des matières premières, puisque ça augmente le prix des inputs (éléments entrants dans la production d'un bien, NDLR). Donc maintenant, aux États-Unis, l'acier, l'aluminium, le cuivre et peut-être maintenant bientôt le bois vont être plus chers et cela va gêner les industries. Antoine Bouët est le directeur du CEPII depuis le 1er octobre 2022. CEPII Que risque l'Union européenne ? C'est un peu une folie tarifaire. En même temps, il y a une négociation qui est en cours avec l'Union européenne qui - a priori - allait être dénouée le 1er août. Manifestement, Donald Trump a envie de mettre la pression sur les négociations pour qu'elle cède sur davantage de points, en menaçant d'un droit de douane qui est plus élevé que prévu. Si effectivement, cela se traduit par l'augmentation de 30 points de pourcentage des droits de douane sur les produits importés de l'Union européenne, ça va coûter cher à l'Union européenne. Surtout pour l'Allemagne et pour la France, dans certains secteurs. Sur le secteur des boissons et des alcools, cela risque d'être assez dur ainsi que sur l'automobile, l'aéronautique et les équipements. Donc est-ce qu'il y aura des exemptions sur ces secteurs ? C'est difficile à dire, mais 30% c'est très cher pour l'Union européenne. Publicité Sachant que ça va être aussi être payé par les ménages et les entreprises américains, il risque d'y avoir dans les prochains mois une augmentation de l'inflation aux États-Unis plutôt autour de 3% au lieu de 2 ou 2,5% cette année. Les entreprises américaines risquent aussi payer plus cher tout un tas de matières premières. Le problème est de savoir si cela va accélérer une annonce de représailles de la part de l'Union européenne qui en avait déjà évoqué contre les tarifs dans l'acier et de l'aluminium. Comment pourrait réagir et répondre l'Union européenne ? Il devait y avoir, sur les tarifs réciproques annoncés le 2 avril, la possibilité de représailles européennes sur 95 milliards de produits. On va voir ce que va faire l'Union européenne, mais il y a un problème car le flux de commerce des États-Unis vers l'Europe est évidemment beaucoup plus petit que le flux de commerce de l'Europe vers les États-Unis. Il est donc plus difficile pour l'Union européenne de trouver des produits sur lesquels on peut exercer des représailles. Mais il y a des pistes, cela pourrait être des biens de consommation finale. Il faut aussi éviter des biens sur lesquels les chaînes de valeur européennes reposent beaucoup sur les importations en provenance des États-Unis, donc il faut faire très attention à ne pas remettre en cause leur résilience. Je pense par exemple à des biens dans l'aéronautique ou dans la pharmacie. Après est-ce qu'on va faire des représailles ailleurs ? Cela pourrait être des restrictions d'exportation sur les fertilisants, sur les inputs chimiques, sur les inputs organiques et inorganiques, sur les appareils de photolithographie sur lesquels les entreprises européennes sont très compétitives. Et si l'on veut faire très mal, on peut même faire des restrictions d'exportation sur les vaccins, mais ce serait peut-être moralement condamnable. Tout ça est un peu délirant. À lire aussi Droits de douane à 30% : Trump met l'Union européenne sous pression maximale Publicité Peut-on parler de coup de bluff de la part du président des États-Unis ? Ces 30% sont quand même très surprenants, c'est vraiment transactionnel pour faire pression sur l'Union européenne, pour qu'elle cède en s'engageant à davantage acheter du gaz naturel liquéfié ou encore des armements. Manifestement, Donald Trump souhaite, depuis une semaine accélérer le dénouement des négociations. Beaucoup assurent que «Trump always chicken out» - «Trump se dégonfle toujours» - donc il a envie de prouver le contraire. Peut-être que les négociations traînent trop à son goût du côté européen et il souhaite faire pression à l'approche de l'échéance du 1er août. En attendant, ces droits de douane ne sont pas encore mis en place non plus. Mais s'ils ne seront pas forcément appliqués, il n'en demeure pas moins qu'une partie du protectionnisme américain pourrait rester autour de 10 points de pourcentage en plus de droits de douane. Tout simplement parce que les États-Unis estiment qu'il faut faire payer aux pays étrangers la protection militaire, le dollar, les bons du Trésor... Il a l'impression qu'avec un tarif de droits de douane plus élevé, il portera tort uniquement aux pays étrangers, mais il se trompe sur l'analyse parce qu'il portera tort à ses propres concitoyens, car ce sont aussi les ménages et les entreprises américains qui vont payer ces droits de douane. Je pense que cette partie est un coup de bluff, avec sans doute des droits de douane en plus d'au moins 10%. On aura peut-être plus en fonction de ce que l'Union européenne cédera ou pas. Mais 30%, les Allemands pousseront pour que ça ne touche pas un certain nombre de secteurs dont l'automobile. Est-ce que l'Union européenne pourrait céder ? Peut-être oui, sur des promesses d'achat supplémentaires.


Le HuffPost France
17 hours ago
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La lettre de Donald Trump à Ursula von der Leyen sur les droits de douane imposés à l'UE, traduite en français
DROITS DE DOUANE - La surenchère continue. Dans une lettre adressée à Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, et publiée ce samedi 12 juillet sur son réseau social Truth Social, Donald Trump annonce l'imposition de droits de douane de 30 % à l'Union européenne. Avec une entrée en vigueur prévue au 1er août 2025. Le président américain met donc sa menace à exécution, malgré les longues semaines de négociations avec le continent européen. Donald Trump dénonce un déséquilibre commercial avec l'UE qu'il compte ainsi corriger en les faisant participer à « l'économie extraordinaire des États-Unis ». Et menace au passage de revoir à la hausse cette barre des 30 % si l'Union européenne venait à « riposter ». Le HuffPost vous propose de lire ci-dessous l'intégralité de la lettre de Donald Trump, traduite en français. Chère madame la Présidente, C'est un grand honneur pour moi de vous adresser cette lettre, qui témoigne de la force et de l'engagement de nos relations commerciales, ainsi que de la volonté des États-Unis d'Amérique de poursuivre leur collaboration avec l'Union européenne, malgré l'un de nos plus importants déficits commerciaux avec vous. Nous avons néanmoins décidé d'aller de l'avant, mais uniquement dans le cadre d'un commerce plus équilibré et plus équitable. Nous vous invitons donc à participer à l'économie extraordinaire des États-Unis, qui est de loin le premier marché mondial. Nous avons eu des années pour discuter de nos relations commerciales avec l'Union européenne et sommes arrivés à la conclusion que nous devons nous éloigner de ces déficits commerciaux importants, persistants et de longue date, engendrés par vos politiques tarifaires et non tarifaires et vos barrières commerciales. Nos relations ont malheureusement été loin d'être réciproques. À compter du 1er août 2025, nous imposerons à l'Union européenne un droit de douane de seulement 30 % sur les produits européens exportés vers les États-Unis, indépendamment de tous les droits sectoriels. Les marchandises transbordées afin d'échapper à un droit de douane plus élevé seront soumises à ce droit plus élevé. Veuillez noter que ce taux de 30 % est bien inférieur à ce qui serait nécessaire pour éliminer le déficit commercial dont nous souffrons avec l'UE. Comme vous le savez, il n'y aura pas de droits de douane si l'Union européenne ou des entreprises de l'UE décident de construire ou de fabriquer des produits aux États-Unis. Nous ferons d'ailleurs tout notre possible pour obtenir les autorisations nécessaires rapidement, de manière professionnelle et systématique, c'est-à-dire en quelques semaines. L'Union européenne accordera un accès complet et ouvert au marché américain, sans droits de douane, afin de réduire l'important déficit commercial. Si, pour une raison quelconque, vous décidez d'augmenter vos droits de douane et de riposter, quel que soit le montant de l'augmentation, celui-ci sera ajouté aux 30 % que nous facturons. Veuillez comprendre que ces droits de douane sont nécessaires pour corriger les nombreuses années de politiques tarifaires et non tarifaires et de barrières commerciales de l'Union européenne, qui sont à l'origine des déficits commerciaux importants et insoutenables des États-Unis. Ce déficit constitue une menace majeure pour notre économie et, aussi, pour notre sécurité nationale ! Nous nous réjouissons de travailler avec vous en tant que partenaire commercial pour les prochaines années. Si vous souhaitez ouvrir vos marchés commerciaux jusqu'ici fermés aux États-Unis et éliminer vos politiques tarifaires et non tarifaires ainsi que vos barrières commerciales, nous pourrions envisager d'ajuster la présente lettre. Ces droits de douane peuvent être modifiés, à la hausse ou à la baisse, en fonction de nos relations avec votre pays. Vous ne serez jamais déçu par les États-Unis d'Amérique.